Auto-hébergement : mon Cloud privé…
Le passé
Voilà quelques temps maintenant que je possède chez moi un petit serveur monté à partir d’un client léger et équipé d’un carte Compact Flash en guise de disque dur.
Je dois bien avouer qu’il ne m’a jamais servi à grand chose qu’à me donner un accès distant à mes données lorsque je ne suis pas chez moi ou à subir mes expérimentations divers sur Linux.
Depuis quelques mois je lui ai ajouté un disque dur de 40 Go qui trainait dans un placard et j’ai installé un serveur Subversion afin de pouvoir mettre en place une gestion de configuration pour un certain nombre de mes projets.
Me voici donc avec mon petit serveur pas puissant pour deux sous mais qui rempli parfaitement son rôle (si on est pas trop pressé). Il a su se faire discret tant par sa taille que par sa consommation et cela me convenait parfaitement jusqu’ici. J’ai bien-sûr pensé à lui ajouter d’autres services, mais sa puissance étant vraiment limitée il valait mieux ne pas trop lui en demander sous peine de le mettre rapidement KO.
Le présent
Mais voici qu’il y a quelques jours je tombe sur un article de geekdefrance.fr revenant sur l’auto-hébergement, ses avantages, ses inconvénients. Je vous laisse aller consulter cet article et divaguer un peu sur Google pour vous informer plus sur la question. De mon côté ça a remis au goût du jour mes réflexions sur ce que j’attendais de mon serveur.
Je ne souhaite pas héberger ce blog chez moi, mais j’aimerais me détacher d’un certain nombre de services en ligne que je confie à des sociétés extérieur.
Je pense notamment à Google qui héberge aujourd’hui mes mails, mon agenda (personnel et professionnel), mes flux RSS, les sources de quelque projets via Google Code et mon annuaire de contacts (tant les adresses e-mail que les numéros de téléphones). Je pense également à DropBox qui possède un certain nombre de fichiers, Deezer qui a mes listes de lecture, etc.
Me voici donc en quête d’une solution plus… personelle.
Après avoir fait un petit tour sur mon compte en banque, je me suis décidé à faire quelques frais pour me trouver un nouveau serveur plus puissant mais tout en gardant une consommation limitée (je n’ai pas non plus envie de voir ma facture d’électricité doubler). Je n’ai pas encore jeté mon dévolu sur une machine mais ça se précise.
Autre aspect : quels services mettre en place sur mon serveur ?
Il faut tout de même prendre en considération que la bande passante en upload depuis chez moi n’est pas des plus virulentes, mais je pense que je ne pourrais pas me rendre compte des limites réelles avant d’avoir mis les choses en place.
Le futur
Je suis donc parti à la recherche de solutions que je puisse mettre en place sur mon futur serveur.
Et bien je dois avouer que j’ai eu quelques bonnes surprises. Je n’ai pas testé tous les services qui suivent, mais j’ai bien l’intention de le faire via une machine virtuelle avant d’engager le moindre frais dans cette aventure. On est jamais trop prudent, et je ne veux pas investir dans un serveur si c’est pour me rendre compte que finalement il ne fera rien de plus que ce que fait le mien actuellement.
Commençons par DropBox, j’ai entendu parler il y a quelques temps de iFolder un outil de synchronisation de fichiers via un réseau local mais également via Internet et compatible Windows/Linux/Mac. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester, mais ça ne saurait tarder.
Deuxième élément : Deezer, l’avantage de Deezer aujourd’hui est de fournir un bibliothèque musicale relativement conséquente en ligne et ce gratuitement. Mais le récent passage à une limitation de 5h d’écoute par mois et le fait qu’il faille régulièrement remettre à jour mes playlists car certains titres disparaissent de la bibliothèque ont achevé de me convaincre de m’en séparer dès que j’aurais trouvé une alternative satisfaisante. Et bien il se pourrait que j’ai trouvé cette alternative en la « personne » de subsonic. Subsonic est une plateforme web de Streaming capable de diffuser les fichiers audio à sa disposition. L’ensemble de mes CD étant numérisés et à disposition sur mon NAS cela me parait une solution tout à fait intéressante pour remplacer Deezer. Je n’ai pas non plus testé cet outil, mais là encore je le ferai dans un avenir proche.
Passons au gros de boulot, remplacer Google… Étant donné la masse d’outils fournis par ce géant du web et la qualité globale de ses services ça ne sera pas une mince affaire que de s’en séparer.
Commençons par Google Reader qui aujourd’hui récupère pour moi toutes les nouvelles qui m’intéressent au travers des flux RSS des sites que j’apprécie. Je souhaite conserver un outil en ligne puisque je suis amené à consulter mes flux depuis un nombre important de postes différents (PC fixe, PC portable, au travail, téléphone…) et j’apprécie de conserver un trace des articles lus et non lus. Je suis donc tombé sur deux alternatives possibles : Tiny Tiny RSS et rssLounge. Le premier offre une interface épurée vraiment sympathique et je l’aurais certainement adopté si je n’étais tombé sur un post d’un forum révélant que Tiny Tiny RSS était plutôt gourmand en espace de stockage pour sa base de données. Je me suis donc tourné vers rssLounge. L’interface est un peu plus lourde, mais reste tout à fait agréable. Je le teste depuis quelques heures et je pense avoir trouvé le remplaçant pour la lecture de mes flux RSS.
Google Code maintenant, il s’agit d’une plateforme tout à fait intéressante pour l’hébergement de projets collaboratifs au travers de dépôts Git, Subversion ou autres et mettant à disposition pour chaque projet un wiki et un outil de tracking des évolutions et anomalies. Pour ma part, travaillant seul sur la majorité de mes projets, je préfère m’en séparer, et son remplaçant est tout trouvé puisqu’il est déjà en place sur mon serveur actuel. Il s’agit de Subversion couplé à Redmine. Redmine est un interface web permettant l’exploration des dépôts (git, svn, …) et offrants les mêmes outils que Google Code. Je suis actuellement en train de récupérer mes dépôts détenus par Google pour les transférer sur mon serveur perso et je ne serai bientôt plus dépendant de ce service.
Google Docs ensuite. Je n’en suis pas un grand utilisateur, mais je suis tombé sur une bonne surprise, il s’agit de UNG Docs. C’est un Clone libre de Google Docs en cours de développement et qui s’avère tout à fait prometteur. Je ne l’ai pas encore testé, mais si ce projet est suffisamment mûr il est tout à fait possible que je l’intègre à mon Cloud.
De plus, en navigant un peu sur le site d’UNG, j’ai pu constater la présence dans la roadmap de UNG Calendar et de UNG Mail qui semble être également des clones des services correspondants de Google. À suivre de très près donc. D’autant plus que c’est là que j’arrive au bout de mes alternatives viables au produits Google. Il me reste en efffets deux gros services que j’utilise beaucoup et dont je ne suis pas encre près à me défaire étant donné les alternatives existantes. Il s’agit de Google Calendar et de Gmail. Il existe bien-entendu des solutions pouvant répondre à certains besoins mais aucune ne me convient parfaitement aujourd’hui.
Je suis en effet assez exigeant sur la question et je n’ai rien trouvé répondant exactement à mes attentes. Je souhaite que mes mails, mes contacts et mes agendas soient synchronisables avec mon téléphone. Je souhaite que mes mails s’affichent sous forme de conversations comme c’est le cas dans Gmail (c’est quand même furieusement agréable). Je souhaite pouvoir trier mes mails par des libellés et non via des répertoires (je rêve de pouvoir faire ça avec tous mes documents d’ailleurs). Je souhaite que mon agenda me permette d’afficher différentes catégories d’évènements, différentiables par des couleurs, avec les horaires et durées et ce sous forme hebdomadaire ou mensuelle.
Enfin il reste un dernier point qui me retiens à Gmail ou tout autre service externe : la disponibilité. Je ne souhaite effectivement pas qu’un crash de mon serveur ou une coupure de courant chez moi m’empêche de consulter mes mails et c’est je pense ce qui me retiendra encore longtemps chez Gmail.
Au travail…
L’auto-hébergement n’est certes pas tout à fait à la portée de tout le monde aujourd’hui, mais pour ceux en ayant la curiosité l’expérience est très enrichissante. Pour les autres des solutions telles que BeedBox sont en cours de développement et j’ai bon espoir que dans un futur proche n’importe-qui pourra faire de l’auto-hébergement aussi simplement qu’on rédige un blog aujourd’hui.
Voilà, je remercie ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’au bout. J’espère que cet article sera utile à certains (le plus grand nombre sera le mieux). Et je vous invite à laisser en commentaire toute autre information ou service que je n’aurais pas encore eu le bonheur de trouver pour répondre à mes besoins (et aux vôtres) en matière de Cloud personnel.
Utile comme article.
Je liste votre article sur le wiki à la page http://free.korben.info/index.php/Fournisseur_d%27acc%C3%A8s_et_h%C3%A9bergement_internet_libres#Auto_h.C3.A9bergement
Bon week end 🙂
Merci 😀
Merci pour cette réflexion très intéressante.
Une petite suggestion concernant la partie mail, contacts et calendrier : Zimbra est un outil formidable répondant je pense parfaitement à vos besoins, notamment dans sa version open source. Facile à mettre en oeuvre, fiable, très convivial, avec des fonctionnalités très poussées… bref, un super outil.
Effectivement Zimbra semble intéressant. Je vais tâcher d’y jeter un œil. Merci 😉
Et un an après, ou en es tu?
J’ai mis en place un nouveau serveur en décembre dernier, l’ancien m’ayant lâché.
J’y ai remis en place mes dépôts svn ainsi que Redmine.
J’ai également installé Subsonic qui est une petite merveille et vraiment agréable.
rssLounge est également en place.
Pour le moment j’en suis là
Cool! Moi je m’y remets le mois prochain (j’ai eu une année difficile qui m’a fait mettre mes projets de côté). Ton expérience pourra m’intéresser. 🙂
[…] un moment que j’ai rédigé ce premier article sur mes réflexions sur l’auto-hébergement de mes services web. Près de quatre ans ont […]